Quand les choses ne vont pas comme on le veut à l’entraînement ou dans le ring, on peut avoir tendance à être négatif et à se déprécier en se disant en pensée des phrases comme : J’suis lâcheJ’ai peur de faire honte à mon entraîneurJe boxe toujours mal contre ce gars-làJ’suis pas techniqueJ’ai eu l’air poche, etc. Les idées noires s’amènent alors sans demander la permission…

Même si elles ont l’air sans importance sur le coup, les pensées négatives peuvent à la longue nous nuire en créant une mentalité de l’échec, en diminuant notre confiance en nous et en occasionnant du stress.

Vous, pensez-vous comme un champion? Laissez-vous des pensées négatives s’incruster dans votre esprit et nuire à vos performances? Je vous propose cette semaine de commencer à analyser vos pensées afin de devenir des athlètes plus prêts et plus forts mentalement.

Qu’est-ce qu’une pensée négative?1

Pour savoir comment éliminer les pensées néfastes, il faut d’abord savoir comment les reconnaître.

Les pensées négatives sont des pensées irrationnelles qui portent à croire qu’on ne peut pas performer, par exemple lorsqu’on se dit que c’est impossible alors qu’en fait, c’est difficile.

Voici 6 personnalités que notre petite voix peut adopter. Y en a-t-il une qui vous semble familière?

La critique

Elle nous blâme, nous compare aux autres et exagère l’impact de nos erreurs.

Solution : la faire taire en focussant sur des pensées encourageantes et constructives.

La drama queen

Elle imagine le pire et exagère les conséquences d’événements négatifs.

Solution : se demander, vraiment, quelle est la pire chose qui pourrait se produire si on performe terriblement. Généralement, même si ce n’est pas plaisant, ce n’est pas la fin du monde!

La généralisatrice

Elle tire de grandes conclusions à partir de faits isolés.

Solution : apprendre à avoir une vue d’ensemble, prendre en compte tous les facteurs.

Le vieux bougon

Il blâme les autres – officiels, entraîneurs, famille, etc. – pour vos échecs.

Solution : accepter de prendre le blâme. On reconnaît ainsi avoir un impact sur la situation, et donc qu’on pourra mieux faire la prochaine fois.

L’intolérant

Il pense que vous devez vivre selon des règles rigides et croît que les choses doivent être exactement comme il le décide.

Solution : accepter qu’on ne peut pas tout contrôler et faire de son mieux à chaque opportunité.

L’extrémiste

Il voit tout en noir et blanc et ne laisse pas de place à l’erreur.

Solution : se donner le droit à l’erreur, personne n’est parfait!

Votre mission

Votre mission dès maintenant est de prendre conscience de tout ce qui vous passe par la tête. Quand une pensée vous traversera l’esprit, prenez du recul et demandez-vous : Est-ce l’une de ces personnalités qui parle? Pour en être certain, argumentez avec elle. Voyez s’il s’agit de la réalité ou si cette affirmation est teintée d’une fausse perception. Corrigez chaque mauvaise pensée « attrapée » en la remplaçant par une affirmation constructive qui ramène votre attention sur le positif. Il y a toujours deux côtés à une médaille… exercez-vous à voir le bon.

1Cet article est inspiré de livre Sport Psychology for Coaches, de Damon Burton et Thomas D. Raedeke.

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